a)
Mes
recherches d’emploi
Depuis que j’ai quitté l’école, je cherche
du travail mais je n’en trouve pas.
Lors d’un contrôle d’activation de recherche d’emploi, j’ai
eu une grande distinction pour mes preuves de recherches d’emploi mais… cela
n’a rien servi car je suis foutu à la porte car je cherche depuis trop
longtemps ! La faute à qui ? Évidemment ce n’est pas la mienne c’est
la faute aux patrons.
Les patrons sont incapables de donner du travail qu’ils leur
coûteraient que quelques centimes.
Ils veulent que la main-d’œuvre leur rapporte des milliers
d’euros au lieu de leur coûter des kopeks.
Voilà les véritables coupables… Savez-vous que les aides aux entreprises
versées par l’Etat, la Région ou les Communautés sont supérieures au coup du
chômage ? Pour quels résultats ? Des millions qui partent dans les
paradis fiscaux !
C’est la faute de l’ de l’Etat, de la Région ou de la
Communauté qui s’asseyent sur la Constitution : article 23.
Chacun a le droit de mener une vie
conforme à la dignité humaine.
À cette fin, la loi, le décret ou la
règle visée à l'article 134 garantissent, en tenant compte des obligations
correspondantes, les droits économiques, sociaux et culturels, et déterminent
les conditions de leur exercice.
Ces droits comprennent notamment :
1° le droit au travail et au libre
choix d'une activité professionnelle dans le cadre d'une politique générale de
l'emploi, visant entre autres à assurer un niveau d'emploi aussi stable et
élevé que possible, le droit à des conditions de travail et à une rémunération
équitables, ainsi que le droit d'information, de consultation et de négociation
collective;
2° le droit à la sécurité sociale, à la
protection de la santé et à l'aide sociale, médicale et juridique ;
3° le droit à un logement décent ;
4° le droit à la protection d'un
environnement sain ;
5° le droit à l'épanouissement culturel
et social ;
6° le droit aux prestations familiales.
En me foutant à la
porte du chômage, l’Etat démissionne et renvoie à la charge à ma famille, à mon
père, ma mère, mes 2 frères, les fardeaux qu’il ne veut pas supporter
idéologiquement.
Ce n’est pas en
appauvrissant ma famille qui a déjà des difficultés à nouer les deux bouts que
nous allons nous en sortir…
b)
Je
suis un homme
Je ne suis pas une femme, et de plus qui aurait fait des
études, donc une femme que détestent certains hommes !
Mais parce que je suis de sexe masculin, certaines
formations me sont interdites.
c)
Je
suis né en Belgique
Je ne suis pas originaire d’Afrique noire, ni
de Syrie, ni d’Irak, ni de Russie, je n’ai pas quitté mon pays à cause d’une
guerre, d’un conflit, d’une sécheresse, ou d’un séisme, je ne suis pas persécuté
à cause de ma foi (quoi que bientôt je ne pourrai plus porter ma chaîne offerte
pour ma communion ) ou de mes opinions politiques ou de mon orientation
sexuelle mais parce que je ne suis pas de tout cela je n’ai droit à rien dans
mon pays natal. Ils m’ont exclu du
chômage et parce que je vis en famille je n’ai pas droit au RIS.
d)
Ma
famille, ma mère, mon père et mes frères…
Mes parents ne vivent pas dans l’opulence, fils d’immigrés
italiens, mes grands-parents et mes parents m’ont appris à faire attention au
peu de sous qui rentre dans la maison.
Un seul salaire, une seule caisse, une seule bourse, un seul
compte en banque une seule tirelire, presque.
Lorsque à mes grands-parents, à la fin de la semaine, ils
leur restaient 5 francs ils ne se posaient pas la question qu’allons-nous faire
de cette piécette ? Ils la mettaient en place.
C’est cette vie d’économie mes grands-parents puis mes
parents m’ont inculquée.
Une famille ça permet de réaliser des économies un frigo
pour 5 et non pas 3 frigos pour 5.
.
e)
Des
économies, encore des économies, pas de crédit
Chez mes parents le crédit ne connait pas : une
télévision (mais pas deux), achetée en économisant piécette par piécette… en 28
ans d’union c’est leur 3ème poste de télé, un poste tout simple.
Je n’ai pas de dettes ni mes parents. Car tout est sacrifice
et économie, nous ne sommes pas fichés à la Banque Nationale…
f)
Pas
de voitures, le transport des pauvres.
Voiture, c’est quoi ? Mes parents et moi, nous
connaissons que les transports des pauvres, donc que les bus et les trams
(évidement à 85 francs le billet minium ce n’est pas donné) ce qui
nous obligent à restreindre nos sorties car après 22 heures impossible de
trouver un bus pour rentrer. Et le taxi c’est comment ? Prendre le train
pour aller à Bruxelles, à Lobbes ou Auvelais mais non le bus c’est moins cher
mais beaucoup plus long !
g)
Pas
de vacances et des loisirs tout simples
Les vacances de mes parents ce sont les plaines de jeux du
lundi au samedi et oui le samedi ils ne sortaient pas en ballade non plus. Dès
mes 3 ans c’était plaines de jeux pendant les vacances petites ou grandes.
Si nous partions en excursion dans le parc de Monceau nous
apportions notre pique-nique
Je ne connais pas les restaurants, la friterie connait pas
non plus, si nous voulions des frites mes parents nous les préparaient.
Des pizzas idem…pizza de mamma mia c’est une pizza maison
préparée par ma mamma.
h)
UN
GSM qui permet juste de téléphoner
Si j’ai un GSM c’est parce que les cabines ont disparu et
téléphoner d’un poste fixe vers un GSM c’est beaucoup plus cher et donc j’ai un GSM à 9,99 € qui permet de
téléphoner (ouf heureusement) et une recharge de 15 € ça dure chez moi ! Et
à cause de ça je dois faire attention à la date de péremption de la
carte ! Donc pas de dette de télécommunications.
i)
Pas
de loyer mais une maison modeste
Mes parents comme la grosse majorité des Belges ont acheté
une maison pour éviter de payer un loyer ou de déménager plus qu’il ne faut,
une maison modeste située dans une zone industrielle (mais comment est-ce possible
de décréter qu’un quartier habité soit déclaré zone industrielle ?) donc
la maison est déjà payée donc pas de loyer et pas de remboursement, pas de
dettes. Tout juste des frais d’entretien, d’assurances incendie et de précompte
immobilier, des problèmes avec les voisins
j)
Pas
d’assurance vie ni d’assurance hospitalisation.
Non mes parents ni moi-même n’avons d’assurance vie ni d’assurance
santé, lorsqu’on nous devons être hospitalisés nous prenons une chambre
commune, tant pis si l’autre hospitalisé ronfle ou parle tout seul…
k)
Toutes
les écoles ne se valent pas.
Nonobstant l’obligation scolaire jusqu’à 18 ans
l’instruction en Belgique est chère, et malgré les programmes scolaires
identiques dans toutes les écoles indépendamment du réseau, il y a des écoles
qui ont meilleure réputation, et si en plus de cela vous voulez suivre un
enseignement classique par exemple en section gréco-latine il y a très peu
d’école qui donnent encore un tel programme… Tout cela mes parents ne pourront
plus le payer à mon petit frère, qui devra changer de section et d’école…coupe
et couture par exemple…
l)
Déni
au travail, à l’assurance chômage, et déni de droit du RIS. Déni à la vie
digne.
Parce que mon père après avoir travaillé 48 ans dès ses 16
ans, parce qu’il a suivi dès 16 ans des cours du soir, il a droit à une pension
moyenne. Ma mère n’a aucun revenu car mère au foyer pour élever 3 enfants, elle
n’ pas eu besoin de crèche, ni de garderie à l’école, elle n’a pas de besoin de
mettre nos grands-parents dans un home.
La loi belge me refuse le droit au travail, le droit aux
indemnités de chômage (ce n’est pas moi qui suis indisponible mais l’emploi)…
m) L’état favorise les marchands de sommeil
et les commerçants de tout genre
Je vis avec mes
parents avec mes deux frères, (un petit et un grand)
Nous n’avons qu’une télévision et qu’une radio-redevance,
qu’un abonnement à la télédistribution.
Une machine à laver, un frigo, une cafetière électrique
suffisent.
Nous n’avons qu’un ordinateur fixe et qu’un téléphone fixe,
un journal pour toute la famille.
Nous n’avons qu’une taxe de poubelle à payer, nous payons
qu’une seule fois la redevance pour le compteur d’eau, de gaz ou d’électricité.
Nous n’avons besoin que d’une maison, si nous étions
locataires nous aurions à payer 3 loyers.
Si chacun de nous étions propriétaires nous aurions à payer
3 précomptes immobiliers mais nous n’en payons qu’un, et nous devrions payer
chacun 3 assurances incendie…
En poussant les jeunes à quitter le cocon familial l’Etat
favorise les marchands de sommeil ou les propriétaires de grosses maisons
divisés en 5, 10 ou 15 logements…
Car il y a pénurie de logement… tout le monde le sait sauf
l’Etat.
L’Etat au lien de pousser les jeunes à partir de chez eux,
non pas pour devenir indépendant mais tout simplement pour avoir droit au
minimum social, l’Etat devrait favoriser la vie familiale. On est bien chez
soi…mais il faut un minimum de revenu que l’Etat refuse aux familles sans
problème…
n)
Les
allocations d’insertion (au 1.09.2015)
Les allocations d’insertion que
je reçois c’est tout juste pour ne pas mourir de faim et encore je dois me
priver de beaucoup de chose.
Pour moi qui vis chez mes parents
c’est 16,69 € par jour (6 jours par semaine) ou 433,94 € par mois
Si je vivais seul donc je serai
considéré comme isolé, c’est 32,09 € par jour (6 jours par semaine) ou 834,34 €
par mois
Avec ce que touche même si je vis chez mes parents je dois
m’habiller, me nourrir, payer ma mutuelle, mon syndicat, me déplacer, me
soigner et soins personnels. Evidement seul je ne peux pas me payer la
télévision, internet, les journaux et autres dépenses qui me sont interdites
car petit revenu.
Postes par mois
|
Je vis chez mes parents
|
Je vis seul
|
Syndicat
|
8
|
8
|
Mutuelle
|
11
|
11
|
Se nourrir
|
150
|
250
|
S’habiller et hygiène personnelle
|
100
|
100
|
Santé
|
10
|
10
|
Loyer
|
Mes parents paient
|
400
|
Me chauffer
|
Mes parents paient
|
30
|
L’eau
|
5
|
10
|
Électricité
|
7
|
15
|
Me déplacer abonnement TEC
|
37
|
37
|
GSM
|
5
|
5
|
Poubelles
|
Mes parents paient
|
10
|
Assurance incendie
|
Mes parents paient
|
10
|
Compte en banque
|
3
|
3
|
Total
|
336
|
899
|
Vivre seul avec que les indemnités d’isolé, ce n’est pas
suffisant. Il faut absolument une aide familiale. Au secours, Maman !!!