Des
lendemains de fête pas très propres au Pays Noir
Le
qualificatif PAYS NOIR collé à la région
de Charleroi est difficile à nettoyer.
Monsieur Propre
n’est pas encore passé par là.
Il y a longtemps,
les forges de la Providence situées à Marchienne-au-Pont ont contribué à la
richesse de la région… après la fermeture des forges, un musée de l’Industrie
s’y était installé puis les hommes politiques ont décidé de fermer ce musée qui
avait pourtant sa place à cet endroit pour l’installer dans un autre site le
Bois du Cazier. C’est un peu comme si le musée international du Carnaval et du
Masque allait quitter Binche pour s’installer à Houte-Si- Plou. En 2005 un
collectif d’artistes et d’amis récupèrent et sauvegardent la friche
industrielle et la rebaptise ROCKERILL. Une nouvelle vie commence pour les
forges : y sont installés des salles de concerts, coopérative de
ferronnerie et ateliers d’artistes.
Toute l’année
Rockerill y organise des événements culturels et artistiques.
C’est bien, un
site d’industrie lourde s’est transformé en une cité culturelle, c’est très
beau.
Mais les
organisateurs avec leurs décibels qui dépassent un peu le supportable pour les
quelques centaines d’habitants qui habite le quartier. Et oui le quartier de la
Providence qui correspond aussi à la paroisse catholique de Notre Dame du Bon
Conseil (sanctuaire dédié à sainte Rita, sainte patronne des causes
désespérées) est habité ! La paroisse compte près de 1000 habitants.Il y aussi une
mosquée Alaadin, Espace Citoyen, le CEPS (Centre Européen Pour la
Sécurité). Notre quartier vit.
Nous habitons dans
la même rue que Rockerill, il nous arrive de ne pas fermer l’œil de la nuit à
cause du tintamarre produit par le bruit, oh pardon par la musique amplifiée par
les haut-parleurs.Ceci est une
image : « Avant nous avions de la musique produite par des hauts-fourneaux
maintenant nous avons de la musique produite par des haut-parleurs ».
Lorsqu’un concert
est organisé en soirée, le lendemain matin, la rue, les aubettes de bus et les
terrains circonvoisins sont envahis de déchets de formes multiples : verres
en plastique, canettes, bouteilles de bière, bouteilles de vin, bouteilles
d’alcool, et autres déchets, c’est un spectacle désolant indigne d’un haut-lieu
culturel.
Certes il y a des
volontaires qui nettoient, qui enlèves les déchets, mais ces amas de déchets
nous donnent l’impression que pour remercier le public d’avoir participé à leur
événement culturel les organisateurs leur offrent un verre de bière…qui est bu
à peine sorti des salles de spectacle et que les participants jettent par
terre.
Le ramassage des
poubelles se faisant le lundi à Marchienne-au-Pont, les poubelles s’entassent
sur le trottoir pendant une semaine si l’événement se déroule un mardi ou si le
lundi est un jour férié.
Les événements
culturels ne pourraient-ils pas être synonymes de propreté et de respect du
quartier ? Tour le monde serait gagnant.
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